Malaisie
À Kuala Lumpur toujours tu reviendras ! / À Singapour tu rêveras / Dans la jungle tu te déshydrateras / À Bornéo, tu payeras ! … ou tu t’ennuieras…
Nous voila donc, une semaine plus tard que prévu, à l’aéroport de Kuala Lupur, encore étourdis de la chance que nous avons eue de retrouver indemnes les passeports de Scott. Après avoir récupéré nos sacs adorés (de plus en plus légers, soit dit en passant. Quand on passera sous les 15kg chacun, on fera peter le champomi), on se dirige vers l’extérieur de la ville, où une nouvelle couchsurfeuse accepte de nous loger pour quelques jours.
Enthousisasmés par ce que nous avons aperçu en chemin, nous nous aventurons dès le lendemain vers les fameuses Petronas Tower, emblème de la ville, admirant au passage quelques arbres… et mais, les fleurs sont en verre! Et un fil électrique lui sort du tronc! Bon… le soir ça doit être joli je suppose. Après avoir attrapé un plan de la ville à la remarquable maison du tourisme, on tente de trouver l’entrée des tours, que l’on repère immédiatement non parce qu’on les voit, mais parce qu’on les sent! Un souffle d’air conditionné intense nous glace jusqu’à l’os. C’est assez impressionnant: ici, tous les magasins règlent l’air co’ en mode congélateur, et laissent leurs portes grandes ouvertes… pas très éco-friendly tout ça! Et ça fait surement partie du complot pharmaceutique mondial!
Enfin bref, pour monter en haut des tours, c’est un peu chero. Mais en revanche, on est ici dans un énorme shopping centre assez classe. On se balade un peu histoire de jeter un pti coup d’oeil, petit coup d’oeil se transforme en exploration systémmatique, exploration systématique se transforme en « oh ya un cinéma, on y va? » (Lucy, avec Scarlette Johanson et Morgan Freeman, on vous le conseille!) Bref, quand on ressort, le soleil est couché depuis un moment, et le hasard fait que l’on tombe pile poil au début d’un petit spectacle son et lumières autour des fontaines, juste devant les tours.
On passe les quelques journées suivantes à explorer des shopping centers en tout genre dans le but de me trouver de nouveaux pantalons (les 4 miens ont décidés de mourir tous en même temps). C’est dingue le nombre qu’il y en a dans cette ville!! Au hasard de nos pérégrination, on tombe sur un parc d’attraction entier à l’intérieur d’un building, et un peu plus loin sur un mall spécialisé uniquement dans les bidules électroniques (le low yat plazza). Ici se coutoient les smartphones, les laptop, les tablettes, les haut-parleurs, les contrefaçons chinoises et indiennes, les vraies marques dans de fausses boites, les fausses marques dans de vraies boites, les réparations d’écran en tout genre, et les remplacements de batterie apple! Scott y repère quelques gadgets intéressants, et commence patiemment le lent travail de me convaincre de les acheter.
- Viatori – Kual Lumpur
- Viatori – Kual Lumpur
- Viatori – Kual Lumpur
- Viatori – Kual Lumpur
- Viatori – Kual Lumpur – Durian
- Viatori – Kual Lumpur
- Viatori – Kual Lumpur – Petronas tower
- Viatori – Kual Lumpur – Petronas Tower
Dans un élan de courage administratif insoupçonné, nous décidons de prendre la journée du lendemain pour faire le tour des ambassades des pays d’Asie du Sud-Est, pour collecter les info qui nous manquent: prix, durée et procédure d’obtention du visa, et quelques questions sur les deux-roues (achat, papiers nécessaires, passage de frontière et permis de conduire). Rien d’insurmontable, si? Et bien apparemment si!! La Birmanie tient son ambassade dans un espèce de hangar, où l’on trouve du bruit, des guichets, des gens qui vont dans toutes les directions sans aucune logique, et aucune explication. Le Laos parle très mal anglais, mais fait au moins semblant de s’intéresser à nos questions, bien que les seuls réponses qu’on ai pu obtenir soient « je crois », « je ne sais pas », et « je ne sais pas qui peut vous répondre ». Mêmes réponses au Cambodge, mais sans aucun effort cette fois, même pas la décence de mettre en pause le film d’arts martiaux des années 90 qui tourne sur youtube sur le pc que nous pouvons voir autant que lui. Incompétence de nouveau au Vietnam, où finalement on obtiendra plus de réponse de la dame derrière nous dans la file que de l’employé. Mention spéciale cependant pour la Thaïlande, où le gars qui contrôle les entrées à la grille nous donne toutes nos réponses; et pour la Chine, qui nous a même remis un petit dépliant récapitulatif sur la procédure! Déception par contre pour le Japon, qui veut nous envoyer au ministère de l’immigration… au Japon! Cherchez l’erreur…Bref, je crois qu’on avisera au fur et à mesure.
En parlant de gens peu sympathiques, c’est sans aucun regret que nous quittons le lendemain notre antipathique hôte après les 4 nuits convenues, pour nous rendre dans une guesthouse que nous ne pouvons que trop vous conseiller, la birdnest guesthouse, en plein centre-ville, juste à coté de central market et de chinatown, que nous visitons au passage. Si le premier propose des prix chers, rigides, et impossibles à négocier; le second en revanche, vaut le détour! C’est un marché permanent en plein air occupant 4 rues en croix, recouvert de lampions rouges et de parapluies jaunes et rouges, offrant des parfums channel à 3€ autant que des guides de voyages (on troque notre Indonésie contre une réduction sur la Malaisie), des gadgets en tout genre et des vêtements bas de gamme (ah ben ici, enfin, j’ai pu me racheter des pantalons!). Nettement plus peuplé – tant en vendeurs qu’en acheteurs – une fois la nuit tombée, Chinatown est un lieu à part, où se cotoient des femmes en burkha manoeuvrant tant bien que mal leur poussette dans les allées étroites, des prostituées offrant leur services de « massages », et des vendeurs au regard un peu trop scruteur (que Scott surtout n’hésitera pas à remettre à leur place… c’est bon de se sentir protégée :)).
De retour à la guesthouse, nous nous offrons le grand bonheur de cuisiner et savourer des pâtes bolo maisons (et oui, il y a même une cuisine et un frigo!), que nous décidons de digérer paisiblement devant un film. Mais en sortant l’ordinateur, nous découvrons avec horeur une énorme fissure en étoile sur notre pauvre écran tactile! Malheur! Une fois remis du choc, nous tentons d’examiner calmement la situation. Deux options s’offrent à nous: le faire réparer au mall hi-tech, ou attendre d’être à Singapour.. On décide d’attendre pour comparer les prix; on repassera de toute façon par KL.
Toujours traumatisé par cette découverte presque macabre, nous décidons de nous changer les idées en visitant le musée national – que je recommande chaudement à tout qui s’intéresse ne serait-ce qu’un peu à l’histoire –, avant de rejoindre Melaka, une ville à mi-chemin de la frontière singapourienne. La ville possède un centre historique impressionnat, agréable à la promenade, et gorgé de musées jusqu’à l’overdose. L’office du tourisme organise tous les matins des visites guidées gratuites intéressantes, mais une journée complète suffit largement à découvrir les lieux. Nous consacrons donc notre seconde journée à la flânerie, à la contemplation des vélo-rickshaws (sorte de pousse-pousse) tous plus kitch les uns que les autres (les plus sophistiqués étant même équipés d’un sound system et de guirlandes lumineuses), avant de finalement quitter l’endroit, tout droit vers Singapour.
- Viatori – Malacca
- Viatori – Malacca
Singapour, c’est vraiment joli. C’est une ville de buildings élégants (dont le fameux trio surmonté d’un bateau… même si je fus déception en voyant qu’en fait ce n’est pas un vrai bateau… douce illusion de la jeunesse innocente), de ponts illuminés le soir, de rues incroyablement propres et de personnes très hipe et bobo. J’ai tout particulièrement aprécié la balade sur marina bay en fin d’après-midi, nos déambulations autour de clark quay à la nuit tombée (illuminations de toute beauté), et le concert gratuit au centre culturel (le batiment en forme de durian), qui nous à permis de découvrir Christina Mikaela, une artiste en devenir. Petits bémols néanmoins: les prix, en particulier des logements; et l’ambiance m’as-tu-vu, presque palpable dans l’air.
- Viatori – Singapore
- Viatori – Singapore
- Viatori – Singapore
- Viatori – Singapore
- Viatori – Singapore
- Viatori – Singapore
Après ces trois jours passés au milieu des touristes bourgeois et des expat’ très fiers, nous revenons à notre point de chute: notre gusethouse pas chère de chinatown (Kuala Lumpur). Décalage… Nous en profitons néanmoins pour faire réparer notre écran, chez un vendeur du low yat plazza. Une fois notre pc adoré réparé, nous prenons le temps de visiter les batu caves, des cavernes situées à 1h de train environ (avec une correspondance… où on s’est gouré comme des bleus bien sûr. Bref, on a mis une peu plus qu’une heure au final…). Enfin arrivés, nous avons pu admirer une énorme statue dorée debout devant un très long escalier, au-delà duquel on trouve une grotte absolument grandiose et magnifique. D’autres grottes alentours se visitent également, dont l’une décorée de façon au moins aussi kitsch que les temples indiens… mais nous on kiffe le kitsch! Le tout au milieu des singes plutôt photogéniques, et bien sûr des marchands en tout genre. Si l’endroit vaut le détour, il ne vous occupera qu’une demi-journée cependant (à supposer que vous preniez directement le bon train… no comment).
- Viatori – Kuala Lumpur – Batu caves
- Viatori – Kuala Lumpur – Batu cavesViatori – Kuala Lumpur – Batu caves
- Viatori – Kuala Lumpur – Batu caves
- Viatori – Kuala Lumpur – Batu caves
- Viatori – Kuala Lumpur
Après quelques hésitations, nous nous rendons au parc national de Taman Negara, pour découvrir enfin une chose qu’il me tient à coeur, et qu’on ne possède pas du tout en Europe: la jungle! Sur le trajet, nous rencontrons Diane, une Néerlandaise pleine d’humour avec qui nous partagerons ce bout de chemin. Dès le soir de notre arrivée, on signe pour une night walk dans la jungle, premier contact avec l’inconnu. Pas plus mal que ce soit dans la noir: la moitié des bestioles sont cachées par l’obscurité, et l’autre moitié dort à point fermé. Moi, je préfère découvrir progressivement! Les chemins sont partout bien balisés; ils consistent (du moins autour du QG) en passerelle de bois (parfois déjà attaquées par l’humidité ambiante… car la jungle, nondinchtoupette, c’est vachement humide en plus d’être très chaud!). Le guide nous montre beaucoup de phasmes, d’araignées, un très gros mille-pattes, un oisillon endormi, un crapaud venimeux. Si nous n’avons pas eu la chance de voir la famille d’éléphants qui se rend parfois dans le coin, nous avons tout de même eu l’opportunité (je n’ose pas parler de « chance ») de voir deux serpents, flegmatiques, accrochés dans les branches.
On poursuit nos découvertes le lendemain, par une balade facile (durant laquelle nous aurons l’occasion de voir un varan) qui mène à un canapy walkway, c’est-à-dire un espèce de très long pont de singe qui va d’arbre en arbre, donnant un point de vue aérien sur la nature autour. Enfin aérien… on a beau être haut, au concours de qui monte le plus haut, c’est toujours les arbres qui gagnent! J’aprécie beaucoup la promenade, malgré la chaleur humide qui ne cesse de grimper, mais Scott n’en peut plus. Je continue donc seule avec Diane, armée de ma go-pro dans une main et de ma bouteille d’eau bien trop vite vide dans l’autre. En avant toute! On atteint assez facilement le point de vue (panneaux indicateurs à chaque croisement), et de là on tente le chemin medium easy pour revenir vers la terra cognita defrichéea. Les sentiers sont parfois escarpés, mais les passages plus difficiles sont systématiquement pourvus de cordes pour s’aider, et un autre groupe un peu plus loin devant nous nous laisse plein d’indications, sonores et plantaires (empreintes de pas). En chemin, nous admirons une colonne vraiment vraiment longue de très très grosses fourmis, plein de champignons aux couleurs extra, une mue de serpent au milieu du sentier, un petit serpent vite enfui, et le cul d’un singe faisant la sieste dans un arbre. Quand Diane et moi arrivons enfin au terme de notre boucle, nous achètons les bouteilles d’eau les plus chères du monde sans broncher, et les vidons d’une traite. Nous n’avions pas l’heure avec nous, mais nous avons passé près de 5 heures dans la forêt!
Quitter Taman Negara s’avéra un peu plus complexe que prévu. Normalement, un bus passe chaque matin près du village, et coute la moitié du prix d’un van. Sauf que… on est en Asie. Et là, le bus a décidé qu’il ne passerait pas. Bon. On essaye un peu de stop, mais les gens arrivent vers le village, ils ne vont pas dans l’autre sens. Après avoir attendu un moment avec quelques autres perdus comme nous, nous décidons d’attendre qu’un van passe, et de voir s’il a de la place pour nous. Une fois de plus, notre chance légendaire se manifeste: à peine quelques minutes plus tard, un van nous propose deux places. Diane nous laisse partir tous les deux.
Les horaires des transports nous sont favorables, et nous arrivons sans tarder à Sungai Petani, où nous avons « signé » pour trois semaines de bénévolat. L’annonce mentionnait une ferme en transition d’un mode de culture bio vers la permaculture, attenante à un centre de yoga & méditation, plus workshops réguliers; autant d’activités auxquels nous sommes les bienvenus si cela nous intéresse. La réalité est cependant quelque peu différente. La responsable du projet est une didi, une sorte de none, italienne, agée et assez aigrie, qui parle avec un très fort accent et s’impatiente quand on ne la comprend pas, qui adore râler sur tout et tout le monde, et qui ne laisse absolument aucune occasion de s’expliquer, et ne se donne certainement pas la peine d’admettre qu’elle a tort. Aucune initiative n’est la bienvenue. Cette dame est arrivée là il y a environ deux ans, et est visiblement dépassée. La ferme est relativement vaste, mais il est évident qu’elle essaye davantage de désherber et mettre au jour ce qui est déjà planté, plutôt que de réellement gérer l’espace et la plantation. Parallèlement, elle donne un cours de méditation/yoga à l’aube, dans une pièce réservée à cela. Enfin, elle tente d’organiser des retraites, et de louer une chambre à d’éventuels touristes de passages. Bref, tout cela est très décousu. C’est très loin de ce qu’on imaginait, et l’on n’a pas appris grand chose ni sur le bio, ni sur la permaculture. J’ai demandé à une autre volontaire présente depuis plusieurs semaines si elle avait appris beaucoup; elle m’a juste répondu « weeding fast » (désherber rapidement). Tout un programme… Assez perplexes, on s’arrange donc pour travailler 15 jours comme promis, mais sans jours de congés, pour partir plus vite. Dommage.
- Viatori – Malaisie – volontariat
- Viatori – Malaisie – volontariat
- Viatori – Malaisie – volontariat
- Viatori – Malaisie – volontariat
- Viatori – Malaisie – volontariat
Dès notre départ de la ferme, nous nous embarquons pour une île nommée Langkawi, pour nous détendre et profiter des joies des plages et des fonds marins (snorkeling). L’île est vraiment plus jolie que le continent, et le restaurant attenant à notre guesthouse est vraiment délicieux. Après nos 15 jours de dégustation inlassable des légumes de la ferme (wing beans et lufa, lufa et wing beans), ça fait vraiment vraiment plaisir. Pour couronner le tout, on y rencontre un couple de Suisses, avec qui nous partons en expédition jusqu’à une chute d’eau et une ferme de crococdiles (où le magasin-souvenir vend… des montres et des porte-feuilles en peau de croco…), et qui finit par nous proposer à l’occasion de les rejoindre à Genève pour dévorer une roue de fromage raclette en fondue suisse (of course)… et ça, c’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde! 🙂
- Viatori – Langkawi
- Viatori – Langkawi
De retour sur le continent, nous prenons le temps de repasser par George Town, ville classée à l’Unesco et unanimement apréciée pour les voyageurs avec qui nous discutons. Mais de nouveau, nous restons assez perplexes… sans doute avait-elle du charme du temps des Anglais, mais à moi en tout cas, elle ne tape pas dans l’oeil. Mention spéciale tout de même pour le restaurant suisse qu’on y a trouvé, et notre craquage complet de budget pour s’offrir une fondue aux fromages (importés) et une bière allemande! Anecdote au passage: dans une guesthouse assez classe/mignonne, une réceptioniste en tailleur nous a demandé « for one hour or for one night? » lorsque nous nous renseignions sur les prix. On n’a pas réalisé tout de suite, mais qu’est ce qu’on a ri! Et enfin, le prix de l’indifférence méprisante est décerné au gérant de notre guesthouse pour sa réaction face à nos plaintes quant à la présence de bed bugs dans ses lits. 54 love lane inn, à déconseiller franchement
- Viatori – Georgetown
- Viatori – Georgetown
- Viatori – Georgetown
- Viatori – Georgetown
- Viatori – Georgetown
- Viatori – Georgetown
- Viatori – Georgetown
- Viatori – Georgetown
C’est donc en nous grattant de partout que nous quittons George Town, après maintes aventures pour trouver notre bus: réservation sur internet, point de départ pas clair, coup de fil à la hotline, la hotline nous envoie à l’une des deux stations de bus de la ville, où on nous imprime nos tickets et on nous renseigne l’autre station comme point de départ! Tentative de négociation avec les taximen, abandon des négociations, tentative d’autostop, lift jusqu’à l’embarcadère, ferry jusqu’à la bonne station de bus, coups de fil à gogo pour essayer de faire attendre le car, arrivée à la station 10 minutes trop tard, négociation ferme avec le gars au comptoir (qui ne parle anglais bien sur), attente, placement dans un autre bus vers Kuala Lumpur, nouveau ticket gratuit. YOU… WIN!
Retour donc, une fois de plus, à notre adorable et adorée guesthouse de chinatown et sa délicieuse foodcourt, avant de prendre l’avion vers… BORNEO! Et vous savez ce qui fait encore plus prout-prout-madame que de se vanter d’être allé à Bornéo? C’est dire qu’on s’est embêté à Bornéo… Et pourtant… Quand vous pensez à Bornéo, vous imaginez… Les étendues infinies de sable tellement plus blanc que blanc qu’on les croirait lavée avec Dash, bordées de cocotiers, avec un beachbar pour siroter un cocktail au coucher du soleil? Les coraux multicolores et les poissons par centaines qui vous entourent à 15 mètres de profondeur? Les tortues qui vous regardent de leurs yeux mi-clos, mi-méprisants mi-relax-man-yo? La jungle pleine de fleurs sauvages, d’arbres inconnus aux racines gigantesques, peuplées d’orang-utans et de naziks? Moi c’est ce qui me venait à l’esprit en tout cas! Mais… la réalité est parfois la plus grande tueuse de rêves! Pour le sable blanc, je n’ai pas eu le courage de vérifier sa couleur sous les bouteilles plastiques rejetée par la mer. Pour les îles paradisiaques, tout logement se paye en dollar, une somme à trois chiffres (par nuit). Pour la plongée, les sites sont tellement réputés que même hors de prix, le touriste rondouillard à sac banane et coup de soleil en forme de casquette sur la tête, paye sans broncher. Pour la jungle, soyez sûrs que la moindre parcelle se trouve encerclée dans un parc national, entrée payante et guide obligatoire, logement rustique, prix décalé.
Nous voila donc bien dépourvus, nous, pauvres backpakers à 22 euros par jour… Après avoir passé un premier week-end à Kota Kinabalu (où nous avons atteri), nous nous décidons à tout de même partir explorer d’autres horizons (quitte à s’embêter, autant chercher une belle ville, question de standing). Nous nous embarquons donc vers Sandakan, dans un hôtel un peu classe, avec fauteuils moelleux dans le hall et piscine au jardin, s’il vous plait! Arrivés sur place il s’avère que l’hôtel est bien mais pas top, et la piscine fait 50cm de profondeur environ. On y restera 4 nuits, malgré un service et un anglais déplorable à pleurer au restaurant… malheureusement le seul à 1km à la ronde.
Après avoir profité quelques nuits d’un bon matelas et d’une salle-de-bain nikel, on rejoint la ville de Sandakan proprement dite… où de nouveau la déception nous étreint. La ville n’est franchement pas très jolie, à l’exception de deux rues plus coquettes. Aucune possibilité de louer des deux roues avec ou sans moteur. Et seulement deux restaurants aux prix décents, dont le Mac Donald… On finit par prendre notre mal en patience et attendre sagement la date de départ (pendant que notre foie encaisse nuggets et big mac’s), tout en prenant soin cependant de bien calquer nos horaires sur les heures locales, car dès que l’activité baisse en rue, … les cafards sortent. Et pas juste quelques uns dans une poubelle, suffisamment pour que, dans une mini crise post-stress, j’angoisse irrationnellement de mettre mes jambes sous les draps. Sans parler du premier hôtel que nous quittons une heure après y être entré, pour cause de colonne de fourmis sous la couette… (et non, on ne payera pas les frais minimums, rendez-nous nos sous!) Bref, si vous souhaitez aller à Bornéo, allez du côté Indonésien, réputé meilleur marché.
Enfin, la date de repartir arrive, et nous retournons sur Kota Kinabalu pour deux nuits, avant de rejoindre l’aéroport. Un premier vol nous ramène sur le continent malaisien, et pas moins de 15 heures plus tard (après avoir exploré l’aéroport de Kuala Lumpur en long, en large, en travers et en diagonale, et avoir abuséement profité du confort des sièges du starbuck) nous passons ENFIN le check-in et accédons aux fauteuils dans lesquels on peut dormir une heure ou deux. Après une nuit presque blanche donc, nous décollons au petit matin vers la Birmanie, non sans oublier de composer une vidéo d’anniversaire pour Élise, à 8km au-dessus du sol 😉
Et pour ceux qui ne nous suivent pas sur facebook, petit bonus vidéo :