Les visas pour les nuls
Qu’est-ce qu’est un visa :
Un visa est une autorisation de rentrer sur le territoire pour un temps donné (1 mois, 2 mois, 6 mois,…) et dans un but donné (tourisme, travail, étude, …), qui est délivré soit par une ambassade/consulat, soit à la frontière par un douanier.
La durée et les règles de délivrance d’un visa varient selon plusieurs critères dont principalement votre nationalité.
Qu’est-ce qu’est une exemption visa :
Pour visiter certains pays vous n’aurez pas besoin de visa. Dans ce cas, les services douaniers vous délivreront l’autorisation de rentrer sur le territoire sous la forme d’un cachet (Thaïlande par exemple), d’un autocollant (Japon par exemple), ou d’un document « volant » (Hong-Kong par exemple). Ce type d’autorisation de séjour peut avoir plusieurs noms : exemption de visa, landing permission, …
Comme pour les visas, les règles d’obtention varient selon votre nationalité. Par exemple, pour la Thaïlande, si vous êtes belge ou français et que vous arrivez par avion, vous aurez une exemption de visa d’un mois. Avant 2017, si vous arriviez par voie terrestre, le Belge aurait eu deux semaines et le Français 30 jours. En 2018, c’est 30 jours pour le Belge comme pour le Français.
Quelles sont les sortes de visas :
Il existe de nombreuses sortes de visas. En voici quelques exemples :
- Touristique,
- Diplomatique,
- Business,
- Travail,
- Méditation/religion,
- Transit,
- Etudiant,
- Working holiday visa (plan vacances travail),
- De facto partnership visa,
- etc.
Certains visa peuvent, à certaines conditions définies par les ambassades et/ou les bureaux d’immigration, être renouveler (par exemple, le WHV en Australie), certains peuvent être prolongés (par exemple, le visa touristique en Thaïlande).
Où trouver l’information
Ce que je vous recommande est de téléphoner à l’ambassade, et/ou de consulter leur site internet. Il est aussi vivement recommandé de vérifier les conditions de la compagnie aérienne, à qui revient la décision finale (pour prendre l’avion – et qui subira des pénalités en cas de de personnes refusées sur le territoire car en défaut de visa/passeport). Exemple : Une amie devait nous rejoindre au Vietnam pour deux semaines. Son passeport expirait 4 mois plus tard. Selon l’ambassade, 3 mois de validité suffisaient. Mais la compagnie aérienne demandait 6 mois. Résultat… elle n’a pas pu embarquer. Vu que c’était précisé dans les conditions générales de la compagnie aérienne, impossible de faire un recours.
Voici un site internet fait par l’alliance « Skyteam » qui aide à comprendre les règles douanières. Que ce soit pour les visas et pour les règles concernant l’importation d’alcool, tabac, etc. https://skyteam.traveldoc.aero. Néanmoins, la ressource ultime reste les institutions douanières des pays où vous vous rendez/que vous traversez.
Si vous achetez des produits en duty free, demandez toujours aux vendeurs quelles sont les quantités maximum autorisées dans votre pays de destination. Ils savent toujours vous répondre.
Beaucoup de personnes recherchent des infos sur les forums et les groupes de discussion facebook… MAUVAISE IDEE. Pour nous ces infos ont la même valeur que wikipédia pour un historien. Le problème c’est que certaines personnes font confiance aveuglement à des réponses données par des gens qui n’ont aucune compétence/connaissance législative en la matière. Et au moment de l’enregistrement des bagages, ils se retrouvent bloqués. Les groupes facebook peuvent aider à comprendre où trouver l’info si on est vraiment perdu… mais c’est si facile de trouver les informations correctes en utilisant les moteurs de recherches. Dans tous les cas, vérifiez auprès des personnes compétentes.
Faut-il demander son visa à l’avance ?
Tout dépend du pays. Vous devez faire des recherches. Voici quelques exemples :
- Laos, Cambodge, Népal : de par notre expérience de voyage, pas besoin de demander un visa à l’avance. Vous pouvez le demander à l’arrivée, par voie terrestre comme par avion.
- Chine : Pour le visa touristique, il faut le demander à l’avance à une ambassade ou à un bureau de visa dépendant de l’ambassade chinoise. Vous pouvez lire le récit de l’obtention de notre visa chinois à Bangkok en cliquant ICI.
- Inde, Birmanie, Australie : Possible de demander un e-visa (demande en ligne, attention aux sites arnaqueurs) ou à l’ambassade.
- Vietnam : 3 moyens :
- E-visa gratuit de deux semaines pour certaines nationalités,
- Faire la demande à l’ambassade,
- Demander une lettre d’invitation (10-20 US dollars par personne) à un organisme certifié (hôtel, agence de voyage, …). Une fois arrivé à la frontière, vous aurez besoin de payer 25 US dollars supplémentaires.
Notez que TOUS les visas peuvent se demander à l’ambassade directement (ou consulat, ou bureau des visas dépendant directement de l’ambassade). Certaines agences de voyage peuvent le faire pour vous moyennant compensation financière.
Notez également que les ambassades gèrent de nombreuses demandes. Prévoyez donc un certain délai entre l’envoi de votre demande et votre date de départ, et ne réservez pas de vol tant que le visa n’est pas émis (sauf si l’ambassade vous demande de fournir votre billet).
Coût des visas
Première chose à savoir, c’est que vous ne payez pas pour un visa mais pour une demande de visa. Si le visa vous est refusé, la somme n’est pas remboursée ! Vous pouvez, en principe, refaire une nouvelle demande, mais en payant une nouvelle fois les frais associés.
Le prix varie également selon votre nationalité (et les accords bilatéraux existant entre les deux pays), et le type de visa souhaité. De plus, un même visa peut avoir un prix différent en fonction de l’endroit où vous en faites la demande. En outre, lors du passage de certaines frontières, les douaniers essayent d’avoir un petit bonus (en Asie du Sud-Est notamment). Par exemple au Laos, bien que le prix était clairement indiqué sur un écriteau énorme au-dessus du guichet, le douanier nous a demandé cette somme, + un surplus de 5-7 euros par personnes, sans explication. Très calmement j’ai refusé, expliquant que je payerai le prix indiqué sur l’écriteau. Ils n’ont rien dit. Mais certains touristes ne savent pas qu’il peut y avoir de la corruption et tombent dans le piège.
Évitez également les petites arnaques, du type « supplément à payer à cause de l’heure avancée ou du week-end » (même si parfois, pour pas que le bus parte sans vous, vous devrez payer), ou prise de votre température lors d’un passage par la frontière terrestre soi-disant obligatoire et payante. Refusez !
Lors du passage à la douane
Une fois que vous avez passé la frontière, vérifier deux choses :
- Votre nom et prénom(s) sur le visa s’ils l’inscrivent. Il nous est arrivé deux fois que les douaniers se trompent. Sur le moment ça nous a fait bien rire, mais en soi c’est très grave : vous risquez de sévères conséquences, allant de la non-validité de votre visa, au refus d’entrée dans un pays, à la suspicion de vol d’identité, de faux et usage de faux, et/ou de rentrée illégale sur le territoire.
- Est-ce que le douanier n’a pas oublié de tamponner votre visa ? Le tampon est la preuve de la date de votre entrée/sortie du territoire. Sans cela, on peut vous soupçonner d’over-stay (avoir dépassé votre temps de séjour autorisé), ou d’être rentré illégalement (sans passer par la douane puisque pas de tampon) dans un pays.
Si vous vous en rendez compte directement, parlez-en au douanier. Sinon allez au plus vite dans un bureau d’immigration.